A2M ne vous dit peut être rien, mais c'est un développeur fort talentueux. En 2009, il nous sortait WET édité par Bethesda, mettant en scène une tueuse en série du nom de Rubi.
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C'est ce qu'on vous promettait, vous ne le verrez jamais ! |
ASSION !
Nous les fans de jeux d'action, c'est bien clair, on est pas gourmands, on a pas d'exigences, ce qu'on veut faire, c'est tirer dans tous les sens sans se prendre la tête. Ici, le jeu veut nous vendre un concept du style : t'es une nana, t'es bonne, tu parles comme une gouine camionneuse qui a fusionné avec Balasko, tu as des flingues, une épée et pfiouuu, quand tu tires ça fait, fouissshhhh ralentiiiiii ! Et tout cela dans un style autoproclamé "Tarentino", pour le sous-titre ça veut dire série z (si vous savez pas ce que c'est pensez à du munster vieilli 12 ans au soleil de camargue, que vous servez sur une chaussette sale, et maintenant convertissez cette idée d'odeur en scénar et en style, oui c'est ça c'est pourri !). Ici, c'est ambiance house of the dead overkill, sans l'humour !
Histoire, ambiance sonore, maniabilité, durée de vie, etc. Je vais pas faire de rubriques, ce jeu est naze !
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apreciez la finesse des graphismes |
Rubi, puisque c'est son nom a deux problèmes dans la vie : elle a un sale caractère, et elle sait pas s'entourer... Sa profession ? Tueuse à gages. Elle va tomber sur un contrat qui lui demande de sauver un mec qui est le fils d'un patron de la drogue (ça fait plus 18+ si c'est de la drogue). Mais bon ça tourne mal et le commanditaire s'avère être le rival du fameux baron n°1. Il tue le fils, vous empochez du fric, mais ça vous plait pas, et sur ce simple principe, vous êtes décidée à défoncer le baron n°2. Comme aide, vous avez : un indic qui est pêcheur dans le canada, un chinois à Hong Kong qui obtient toutes ses infos dans son frigo (et qui quitte jamais son appart), et son colloc le gros porc qui vous parle pas pour jouer à la Xbox...
La fille, elle a pas de bol dans sa vie. Et pour couronner le tout, elle est vraiment mal détourée, un espèce d'aliasing-bord-blanc se fout entre elle et le décor. Tiens, parlons en du décor : tantôt rouge et bois, tantôt rouge noir et blanc quand on rentre en mode suda51. Il est pauvre, grossier mais a l'avantage d'être homogène, il ne jure pas face aux ennemis cubiques, mal animés et à l'intelligence vraiment artificielle (fonce vers rubi, tire même quand tu la vois pas, etc.).
Ce n'est pas de se retrouver sur PS2 qui vous fait tant souffrir, mais surtout la comparaison au jeu que vous vouliez retrouver : Stranglehold. C'est son clone raté !
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power slide ! |
Là ou Stanglehold (je vais mettre S pour pas taper à chaque fois le nom) est un jeu qui foisonne de ralentis dès qu'on saute, wet aussi. S c'est John Woo, WET, c'est Tarentino. Même en multipliant les action ( ralenti de powerslide, ralenti de courage sur les murs), les phases EXTREMEMENT PENIBLES d'escalade (comme Prince of Persia avec des moignons) le rythme est cassé et ça vous force à observer la physique de poupée molle de Rubi, dès qu'elle chute à cause d'un saut "correct, mais qui passe pas cette fois". Mais là où c'est fort, c'est que ce jeu s'adresse en fait à des game designers : si il ne faut pas faire des plateformes alignées comme dans wet, il faut quand même vivre le pourquoi et comprendre l'expérience. De même, quand Rubi meurt dans une chute, les murs et sols deviennent invisibles, ce qui permet de bien comprendre la structure du niveau, de L'INTERIEUR. Voilà qui est désormais plus clair, cet outil pour former sur les métiers du jeu vidéo est on ne peut plus complet.
Doublages décalés et sans conviction (mention spéciale pour l'accent chinois), level design raté, scénario raté, musiques horribles (sorte de country-punk hyper aggressive), niveaux reposant uniquement sur des QTE (mal placés par rapport à l'action, on ne les voit jamais), les autres niveaux n'étant que des chemins menant à des arènes, courses défi vraiment horribles (débloquent des armes), punch lines d'un goût plus que douteux : "C'est qui la salope maintenant ?", "Va te faire sucer", etc.
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seules les phases de rage sont agréables visuellement |
Seuls des idées mal mises en oeuvre nous aident à faire passer la pillule, j'ai nommé le mode sanguinaire, sorte de furie où les graphismes stylés à la SUDA51 font passer ce jeu comme regardable, mais néanmoins hyper court (comptez 2 min par phase) et le système de double visée, quand l'héroïne saute et déclenche le ralenti, un 2ème réticule se met à tirer sur l'ennemi le plus proche. Mais dans la pratique c'est raté, le viseur même bien placé, un ennemi ne s'écroule qu'après 6 balles en pleine tête... Les combats sont donc très longs et on a l'impression de jouer au ralenti. Que penser de la logique : "en mode ralenti, le joueur à une vitesse de tir décuplé"???
Au moins le calvaire ne dure pas et il vous faudra moins de 6 heures pour finir l'"aventure".
Si vous voulez vous amuser, prenez Stranglehold, qui est plus vieux de 2 ans mais qui ne s'encombre pas de phases d'escalade, et permet de viser en corrélation avec votre réticule !
Ma note :
Un Flamby et un vieux chelou
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